La Maison des Familles de Mercier-Est : 25 ans de dévouement au cœur du quartier
4 octobre 2023Les changements climatiques
12 octobre 2023Les dix dernières années ont été fertiles en initiatives environnementales à la paroisse Saint-François-d’Assise de Mercier-Est qui fait partie du Réseau des Églises vertes.
Sensibilisation et spiritualité
«Ce qui avait motivé notre entrée comme membre du réseau, c’est qu’on a eu un projet d’agriculture urbaine sur le terrain de l’église, en lien avec le quartier et l’organisme Y’a quelqu’un l’Aut’bord du Mur», relate le prêtre François Baril, membre du comité Église verte de Mercier-Est.
Ce projet d’agriculture urbaine a été implanté sur l’asphalte, dans le stationnement du lieu de culte. Il comprenait une centaine de bacs et visait à contrer les îlots de chaleur. La finalité est de faire des espaces urbains minéralisés ou peu utilisés, des jardins solidaires dont les produits sont distribués aux résidents qui en ont besoin.
Une dizaine de bénévoles se relayaient chaque semaine pour entretenir le potager et faire les récoltes. «Malheureusement ce projet de jardin solidaire, qui a duré neuf ans, n’a pas été reconduit, faute de fonds», déplore celui qui a été curé de la paroisse pendant 27 ans.
Parmi les autres projets que l’église a réalisés, on note l’aménagement d’un comptoir vestimentaire pour le recyclage de vêtements revendus à prix modiques et la pratique du compostage. Est également soulignée, l’exécution de travaux majeurs de rénovation de la toiture et des fenêtres de l’église ainsi que du presbytère en vue d’une économie d’énergie.
Avenir du comité
L’abbé rappelle que des actions ont été entreprises pour une meilleure sensibilisation aux enjeux environnementaux. On parle notamment de la publication dans le semainier d’articles sur l’Église verte et la spiritualité et de l’organisation de conférences.
Sur ce point, l’église a bénéficié de la collaboration du prêtre André Beauchamp, qui est un spécialiste en environnement et qui a été premier secrétaire du ministère de l’Environnement du Québec. L’homme, qui était aussi président du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), avait animé une retraite de trois jours sur l’eau, en 2019.
«On voulait, pendant le carême, avoir une réflexion sur l’eau dans le cadre de la spiritualité», indique François Baril.
Par ailleurs, l’église a participé à plusieurs marches contre le réchauffement climatique durant lesquelles elle brandissait la marionnette de Saint-François-d’Assise.
«Nous on s’est déclaré ‘’Église verte’’ avant même d’avoir la reconnaissance du réseau. L’origine de tout ça est que nous on est la paroisse Saint-François-d’Assise. Frère François est le patron des écologistes et des environnementalistes parce qu’il était très proche de la nature», exprime le prêtre, en ce Temps pour la Création qui se terminera le 4 octobre, marquant la fête de Saint-François-d’Assise.
La paroisse a également organisé une exposition de photos au parc de la Promenade Bellerive afin de mettre en valeur le fleuve Saint-Laurent. «Depuis 25 ans, on a la messe l’été au bord de l’eau tous les dimanches, pendant la saison estivale. Ça fait partie de nos implications comme église verte», ajoute François Baril.
Maxime Scrive, directeur général du Réseau des Églises vertes, salue les initiatives prises par la paroisse Saint-François-d’Assise. «Cette église enregistrée dans notre réseau est active et nous sommes fiers, très fiers du travail [qu’elle fait]», se félicite M. Scrive.
Aujourd’hui, l’ancien curé réalise que la pandémie de COVID-19 semble mettre un coup d’arrêt aux activités du comité Église verte de Mercier-Est.
Cet avis est partagé par un autre membre de l’équipe. François Adam montre qu’il protège l’environnement en se déplaçant souvent à vélo. Il s’aperçoit maintenant que son équipe est obligée de ronger son frein.
«Notre comité était actif, mais il est beaucoup moins actif depuis la pandémie, il y a eu comme un arrêt des rencontres. Quand la pandémie est terminée, la motivation pour reprendre n’est pas très forte. Je ne sais pas si ça va reprendre», s’embarrasse M. Adam.
dans Religion