Les expositions sont de retour !
2 Décembre 2021Minuit, chrétiens
21 Décembre 2021Le thème de l’Avent 2021 nous invite à faire le lien entre deux réalités fondamentales de notre vie chrétienne : Jésus et l’espérance. Le message de Jésus, particulièrement ses promesses, nous apporte l’espérance d’une vie en plénitude auprès de Dieu et sa résurrection nous prouve que l’Amour de Dieu est plus fort que la mort, fondant ainsi notre espérance sur la puissance de l’Amour divin.
L’espérance, vertu chère au cœur de Dieu, est une vertu théologale; comme la foi et la charité, elle vient de Dieu et nous permet de lui ressembler car, Dieu étant Amour (1 Jn 4,8.16), ¨Il supporte tout, Il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.¨(1 Co 13,7). Espérer tout, voilà qui ouvre toute grande la porte à l’espérance car cette vertu ne s’intéresse pas seulement à notre avenir après la mort, mais aussi au présent où nous prenons appui ¨non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit.¨ (Catéchisme de l’Église catholique, #1817). On peut donc espérer la fin de la pandémie, en comptant sur l’aide de Dieu qui agit avec sa sagesse et son amour infinis. On est dans le champ de l’espoir quand on compte sur ses capacités, ses relations, la chance, la science, l’état, etc., pour obtenir quelque chose; on est dans le champ de l’espérance quand on compte sur Dieu.
Espérer en tant que chrétien, c’est désirer à la manière de Dieu, c’est garder en mémoire ses promesses. Puisque les vertus théologales ¨sont infusées par Dieu dans l’âme des fidèles pour les rendre capables d’agir comme ses enfants… elles sont le gage de la présence et de l’action du Saint-Esprit dans les facultés de l’être humain. ¨(Catéchisme, #1813) Ainsi nos 3 facultés spirituelles (intelligence, mémoire, volonté) sont adaptées à la participation de la nature divine par la foi, l’espérance et la charité. Les 3 vertus théologales ¨disposent les chrétiens à vivre en relation avec la Sainte Trinité.¨ (Catéchisme, #1812), Dieu unique mais non pas solitaire car communion éternelle d’amour, de sagesse, de puissance entre le Père, le Fils ( Jésus) et l’Esprit Saint.
Bref, quand on croit, espère, aime, on ressemble à Dieu qui vit ainsi sans cesse. Donc espérons encore et toujours avec Lui !
François Adam,
agent de pastorale
QUI DONC EST DIEU POUR NAÎTRE AINSI ?
Contrairement à nous qui ne choisissons rien lors de notre naissance, Dieu a fait des choix pour la naissance du Fils en notre monde. Lui qui est la lumière véritable, celle qui vient dans le monde et éclaire tous les êtres humains (Jn 1,9), Jésus nous révèle déjà qui est Dieu sans dire un seul mot, seulement par les circonstances de sa naissance.
Il naît dans la pauvreté d’une étable froide, et non pas dans un palais luxueux qu’on aurait jugé convenable pour accueillir le roi de l’univers. Il n’y a pas de place pour Marie enceinte et Joseph à Bethléem, ce qui annonce déjà bien des refus que saint Jean résumera ainsi : les siens ne l’ont pas accueilli (Jn 1, 11). Ce choix divin de naître dans la pauvreté veut peut-être révéler que Dieu est prêt à naître dans un cœur pauvre, parfois froid. Dieu n’est pas exigeant pour sa venue, il désire tellement être proche de nous, vivre l’alliance d’amour. Pourvu qu’il y ait de l’humilité dans le cœur qui l’accueille, Dieu nous prend tel que nous sommes, avec toutes nos imperfections, et chemine avec nous pour nous faire grandir.
Jésus est déposé dans une crèche, qui est une mangeoire pour les animaux, à Bethléem qui signifie, en hébreu, la maison du pain. Annonce voilée du mystère de l’Eucharistie, prolongation du mystère de l’Incarnation, où Jésus se donne en tant que pain de vie (Jn 6, 35.48.51.58); après avoir été parmi nous, il se fait nourriture pour être en nous et nous transformer peu à peu en Lui, nous faire membre de son corps mystique, c’est le mystère de l’Église (Rm 12,5; 1 Co 10,17;12,12.27;Ep 1,23)
La nouvelle de la naissance du Sauveur est annoncée par un ange aux bergers, gens pauvres qui n’avaient pas une bonne réputation car on les considérait volontiers comme des vagabonds ou des brigands. Ce ne sont pas les chefs religieux de Jérusalem qui sont avertis en premier, ni les riches notables, docteurs de la Loi ou Pharisiens; Dieu a choisi ce qui est bas, méprisable ou ce qui ne vaut rien, aux yeux du monde pour réduire à rien ce qui compte aux yeux du monde (1 Co 1, 26-29). Dieu a souvent choisi des bergers dans l’histoire du peuple juif pour jouer un grand rôle (Moïse, David, Amos), préfigurations du bon berger que sera Jésus (Jn 10, 11.14). Les bergers sont des gens humbles qui ne se prennent pas pour d’autres, disposés à suivre celui qui a dit : Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau… devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. (Mt 11, 28-29).
Dieu veut le salut de tous (1 Ti 2,4) et l’adoration des mages, venus de loin, veut nous montrer que Jésus n’est pas venu que pour les Juifs mais bien pour tous. Ces mages, qui étaient des savants plus riches matériellement que les bergers, viennent eux aussi près de Jésus pour l’adorer, après un long voyage où ils ont été guidés par une mystérieuse étoile, qui peut être comprise comme le symbole de notre foi. Jésus est venu pour sauver tout le monde mais on constate que les bergers parviennent plus rapidement auprès de lui que les mages et sont guidés surnaturellement par l’ange. Beau symbole de la diversité des cheminements spirituels qui mènent à Jésus qui est la porte, le chemin pour aller au Père. (Jn 10,9; 14,6)
Voilà le Dieu humble, tel que révélé par Jésus, merveille de pur Amour, que nous sommes appelés à reconnaître et à faire connaître, particulièrement aux enfants qui nous sont confiés. Que l’Esprit Saint nous inspire, éclaire, anime pour cette grande mission !
Que cette nouvelle année 2022 nous fasse grandir intérieurement, nous enracine davantage dans la foi, l’espérance et surtout la charité, ces vertus qui viennent de Dieu et nous font ressembler à Lui, qui étant Amour, fait confiance en tout et espère tout.(1 Co 13,7)
François Adam,
agent de pastorale