La sainte patronne,
Sainte Louise de Marillac

Sainte Louise — Louise de Marillac de son nom — est née le 12 août 1591, à Paris, en France, dans une famille de la noblesse.
Mais sa mère meurt quelques jours après sa naissance. Après le remariage de son père, Louis de Marillac, sa nouvelle mère ne s’occupa pas d’elle.

Louise de Marillac.
Portrait sur soie 
Edizione d’arte Alma, Milano (Italy)

À quatre ans, elle est confiée à une bonne dame qui devint sa nouvelle mère. Elle est alors placée en pension au monastère royal Saint-Louis. Là, les Dominicaines dispensent à la jeune Louise et à ses compagnes l’éducation habituellement donnée aux jeunes filles nobles : connaître Dieu, lire, écrire, peindre. Elle bénéficie également d’une solide formation humaniste, sous la houlette de l’une de ses tantes, mère Louise de Marillac, première du nom (1556-1629). C’est très probablement à cette époque que Louise connaît la spiritualité de la célèbre Catherine de Sienne qui transparaîtra plus tard dans ses écrits spirituels.

À 13 ans, elle perd son père. Un de ses oncles, Michel de Marillac, la prend avec lui. Louise sera placée dans un foyer parisien pour jeunes filles nobles. Elle fréquente alors les Capucines du Faubourg Saint-Honoré, les « Filles de la Croix », et, pensant devenir l’une d’entre elles, fait vœu de servir Dieu et son prochain. Mais son oncle a d’autres projets et se charge de lui trouver un mari.

Malgré qu’elle ait considéré de répondre à sa vocation religieuse, elle épouse en 1613, à 21 ans, Antoine LeGras, un des secrétaires particuliers de la reine de France. Un an après son mariage elle met au monde un fils baptisé Michel. Mais elle devient veuve à 34 ans et son fils devient de plus en plus malcommode.

Un jour, Louise de Marillac rencontre un prêtre qui va changer toute sa vie. Il s’appelle Vincent de Paul (1581-1660), cet apôtre des pauvres. Il l’invite à se joindre à une communauté qu’il a fondée quelques années auparavant : « les Servantes des Pauvres ».

Quelques années plus tard, en 1642, elle fonde avec Vincent de Paul la communauté des « Filles de la Charité ». Un champ nouveau d’apostolat va bientôt s’ouvrir devant elle. La guerre de Trente Ans qui sévit partout en Europe crée de nouveaux pauvres : les enfants abandonnés.

Sa communauté va en recueillir très rapidement plus d’une centaine. Louise se dépense sans compter et tombe malade. Elle continuera de son lit à enseigner le catéchisme aux enfants qui viennent la voir.

Louise de Marillac fut conseillère spirituelle pour des groupes de femmes laïcs. « Soyez bienveillants à servir les pauvres, disait-elle. Aimez les pauvres, honorez-les mes enfants, comme vous feriez honneur au Christ lui-même. »

Elle s’éteint paisiblement le 15 mars 1660, à Paris. Six mois plus tard, Monsieur Vincent la rejoindra au ciel. Elle fut canonisée par le pape Pie XI en 1934. Elle fut proclamée « patronne des oeuvres sociales » par Jean XXIII, en 1960. On célèbre son mémorial le 15 mars.

Les textes de l’historique de la paroisse Sainte-Louise-de-Marillac et de la sainte patronne ont été rédigés par André Lanteigne