Présentation du comité

Depuis quelques années, un petit comité réunissant 5 à 8 personnes du secteur pastoral de Mercier-Est se rencontre pour réfléchir et agir dans le domaine de la pastorale sociale. Il s’agit d’actions à long terme qui visent des changements structurels pour qu’il y ait plus de justice. Nous nous impliquons principalement dans les campagnes de Développement et Paix, celle de l’automne qui vise à sensibiliser et celle du carême qui sert à ramasser de l’argent principalement utilisé pour financer des projets de développement dans des pays pauvres. Nous organisons aussi un événement pour la journée mondiale du migrant et du réfugié qui a eu lieu pour notre quartier le 29 janvier 2017 à l’église St-François d’Assise. Voici trois exemples d’actions menées par notre comité :

Le 24 janvier 2016, nous avons organisé une rencontre dans notre quartier à l’église St-François d’Assise pour souligner la journée mondiale du migrant et du réfugié dont le thème était : ¨ Migrants et réfugiés nous interpellent. La réponse de l’Évangile de la miséricorde.¨ Nous avons débuté par la messe dominicale où plusieurs personnes de divers pays habitant notre secteur pastoral étaient présentes; nous avons poursuivi avec un dîner dans le sous-sol puis un temps d’appropriation du message du pape François au sujet du thème.

La campagne de l’automne 2014 avait pour thème ¨Parce qu’on sème¨ et visait à soutenir le droit des petits agriculteurs familiaux d’utiliser leurs semences, droit de plus en plus menacé par la privatisation des semences orchestrée par les multinationales de l’alimentation comme Monsanto. L’agriculture familiale nourrit 70 % de la population mondiale et est le principal garant de la biodiversité des semences, biodiversité déjà réduite de 75% selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ainsi en Indonésie, plus de 10,000 variétés locales de semences de riz ont disparu. Le Canada produit 436 variétés de blé actuellement mais qu’en sera-t-il dans quelques décennies si nous laissons les multinationales poursuivre leur œuvre progressive de privatisation des semences ?

Un autre exemple d’action menée par le comité en 2013 fut la pétition signée par 641 personnes, majoritairement de notre quartier, demandant au gouvernement fédéral de donner 0.7 % du revenu national brut canadien, chaque année, ( soit 9.59 milliards) pour l’aide au développement international, tel que recommandé par l’ONU. En 2010, le Canada donnait 0.33 %, moins que la moyenne de l’ensemble des pays donateurs (0.49%). Par ailleurs depuis 2006, les dépenses militaires ont augmenté de 54% pour atteindre un total de 22.3 milliards en 2010-2011. Cette pétition n’a pas changé la position des conservateurs qui gouvernaient alors selon leurs priorités mais on peut croire qu’elle a sensibilisé davantage tous ceux et celles qui l’ont signée à l’importance de changements majeurs au niveau politique si on veut plus de justice et de respect des droits humains fondamentaux sur notre planète.

En 2015, la campagne avait pour thème ¨Créons un climat de changement¨ et nous demandions au gouvernement du Canada d’agir contre les changements climatiques. Pour cet automne 2016, la campagne de Développement et Paix poursuit dans le même sens en invitant le gouvernement à reconnaître et favoriser le rôle primordial de la petite agriculture familiale. De plus tout au long de l’année 2016-2017, le 50° anniversaire de Développement et Paix sera souligné par diverses actions; rappelons que cet organisme a soutenu 15,000 projets de développement depuis sa création en 1967 grâce à 600 millions de dollars investis dans 100 pays. Plus de 7000 membres ont contribué à faire parvenir plus de 3,5 millions de signatures au gouvernement canadien pour plus de justice sociale.

Les membres du comité sont : François Adam, François Baril, Stéphane Cloutier, Milose Jean-Baptiste, Marie Énide Jolivert et Gilbert Landreville. Vous remarquerez dans chaque église un panneau présentant de l’information liée à la pastorale sociale. Si vous voulez vous joindre à nous, appelez au 353-2620 pour laisser votre nom et nous vous contacterons !

François Adam,
pour le comité de pastorale sociale

 

MESSAGE DU 1° MAI DES ÉVÊQUES DU QUÉBEC

Dans leur traditionnel message du 1° mai, les évêques québécois réaffirment leur soutien à l’action de Développement et Paix qui célèbre son 50 ° anniversaire. Après avoir rappelé brièvement les nombreuses causes soutenues par ce mouvement catholique de solidarité, les évêques s’associent au thème ¨ Les femmes au cœur du changement¨ avec la partie centrale de leur message intitulée: Promouvoir le rôle des femmes.

Ils nous rappellent que ¨ la promotion du rôle des femmes, dans plusieurs sociétés, a besoin de notre soutien pour se développer et vaincre les inégalités. Le thème privilégié cette année par Développement et Paix nous appelle à reconnaître l’injustice qui frappe les femmes dans plusieurs contextes, y compris parfois le nôtre. On observe encore trop souvent un écart entre les hommes et les femmes en ce qui concerne la rémunération de l’emploi, la conciliation famille-travail, le respect des droits civiques ou économiques. Les femmes permettent de saisir le monde en portant sur lui un regard différent. Leur parole contribue à développer une entraide mutuelle plus forte et une humanité plus créative pour construire une civilisation de l’amour.¨ Les évêques soulignent aussi¨l’apport incomparable des communautés religieuses féminines à la mise en œuvre de l’enseignement social de l’Église, par leur importante contribution ici et ailleurs dans le monde.¨

Être solidaire n’est pas facultatif : dans cette dernière partie du message, ceci est affirmé: ¨En raison de la destination universelle des biens et du fait que la terre est notre maison commune, un devoir d’entraide s’impose à chacune et chacun de nous. Il existe une obligation de solidarité sociale qui est essentielle au témoignage de l’Église et fait partie intégrante de l’évangélisation…Nous nous souvenons que le Christ lui-même nous a fortement interpellés à prendre le temps d’écouter la misère humaine, de voir et reconnaître la souffrance des autres, d’être en contact avec des pauvres et des personnes blessées. Il attend de nous une réponse au cri des laissés-pour-compte, la valorisation de leur place dans nos plans d’action, notre prière pour les personnes et les causes négligées…Nous ne pouvons pas rester à distance des drames humains. Un organisme catholique comme Développement et Paix nous offre des voies concrètes pour travailler à la justice et à la paix sociale. Il nous aide à quitter notre confort pour nous éveiller aux besoins du monde et y répondre.¨

Enfin, on termine en citant ce beau passage de Gaudium et Spes paru en 1965 au terme du concile Vatican II : ¨ Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur.¨

Résumé fait par François Adam au nom du comité de Pastorale sociale.

Exposition: ENFANTS – ENJEUX- ESPOIRS

Située à l’arrière de l’église Ste-Claire jusqu’à fin avril, cette exposition présente sur 4 tableaux 20 images d’enfants provenant de 18 pays. En lien avec chacun, un enjeu qui est souvent vécu aussi en d’autres pays; ces tristes enjeux sont souvent dramatiques comme les enfants soldats ou les victimes de la traite humaine, de la faim, de la guerre, de l’excision.

C’est pourquoi il a semblé bon de terminer avec une lueur d’espoir où on présente par exemple ce qui est fait par une organisation non gouvernementale pour combattre la réalité problématique.

C’est donc une occasion de se sensibiliser à plusieurs enjeux importants et au beau travail fait par tant de gens de bonne volonté dans le cadre d’ONG ou de diverses associations. En ce temps de carême, cette exposition nous redit notre besoin universel de salut en tant de domaines cruciaux et nousfournit amplement de motifs de prière.

par: François Adam

12 février : Journée internationale des enfants soldats.

Nombre estimé : entre 250 000 et 300 000 (ONU et UNICEF). Presque la moitié sont des filles souvent victimes de viols, de traite, d’exploitation sexuelle.

On retrouve sur le site de Wikipédia une liste de 45 pays où des enfants soldats ont été, ou sont encore utilisés dans des conflits armés récents. Ils peuvent être recrutés en tant que cuisinier, porteur, gardien, espion, messager, garde du corps, esclave sexuel, ¨détecteur¨ de mines… Certains sont utilisés comme kamikazes.

Le recrutement est majoritairement volontaire en raison de plusieurs causes : fuir la pauvreté, la maltraitance, un mariage forcé ou l’esclavage domestique, venger la mort de proches, besoin de protection, endoctrinement, fascination pour la vie militaire, culte des armes dans certaines sociétés, raisons idéologiques.

Mais le recrutement forcé est aussi courant, les enfants sont enlevés dans des écoles, orphelinats, camps de réfugiés, stades, églises; pour les soumettre, ils sont battus, violés, torturés, traumatisés par l’assassinat de membres de leur famille ou d’amis qu’ils doivent parfois eux-mêmes tués, sinon c’est la mort. Il devient alors plus difficile de retourner dans sa communauté. On les drogue aussi pour en faire des instruments de torture, des assoiffés de violence.

Une lueur d’espoir pour terminer : depuis 1988, l’UNICEF a permis, par ses actions, à plus de 100 000 enfants soldats d’être libérés et réinsérés dans leurs communautés dans plus de 15 pays.

Notre Père… délivre-nous du mal sous toutes ses formes dont celle-ci.

Un texte de François Adam

Pape François

Dans son message annuel pour le 1° janvier, journée mondiale de la paix, le pape souhaite la paix à chacun et ¨prie pour que l’image et la ressemblance de Dieu dans chaque personne nous permettent de nous reconnaître mutuellement comme des dons sacrés dotés d’une immense dignité¨. Rappelant que ¨la violence n’est pas le remède pour notre monde en morceaux¨, François souhaite que la non-violence devienne ¨le style caractéristique de nos décisions, de nos relations, de nos actions, de la politique sous toutes ses formes !¨

Le pape nous rappelle le message du Christ, qui a vécu lui aussi en des temps de violence: l’amour inconditionnel de Dieu qui accueille et pardonne, l’amour des ennemis. Jésus a enseigné que ¨le vrai champ de bataille, sur lequel s’affrontent la violence et la paix, est le cœur de l’homme.¨ (Mc 7,21) ¨ Être aujourd’hui de vrais disciples de Jésus signifie adhérer également à sa proposition de non-violence.¨ Il la définit, en citant Benoît XVI, comme ¨une manière d’être de la personne, l’attitude de celui qui est tellement convaincu de l’amour de Dieu et de sa puissance, qu’il n’a pas peur d’affronter le mal avec les seules armes de l’amour et de la vérité. L’amour de l’ennemi constitue le noyau de la ¨révolution chrétienne¨.¨

La non-violence ne signifie pas capituler, se désengager ou être passif. En nous rappelant les succès obtenus par Gandhi, Martin Luther King ou la femme Leymah Gbowee pour la fin de la 2° grande guerre civile au Libéria, François affirme que ¨ la non-violence pratiquée avec détermination et cohérence a donné des résultats impressionnants.¨ Sans oublier l’influence particulière de saint Jean-Paul II sur la chute des régimes communistes en Europe.

La famille est le creuset indispensable pour apprendre la non-violence.¨C’est pourquoi les politiques de non-violence doivent commencer entre les murs de la maison pour se diffuser ensuite dans l’entière famille humaine¨. Tout en adressant un appel en faveur du désarmement, François ¨supplie que cessent la violence domestique et les abus envers les femmes et les enfants.¨

¨Jésus lui-même nous offre un ¨manuel¨ de cette stratégie de construction de la paix dans le Discours sur la montagne. Les huit béatitudes (Mt 5, 3-10) tracent le profil de la personne que nous pouvons qualifier d’heureuse, de bonne et d’authentique¨. Voici un programme et un défi pour tous les leaders, responsables et dirigeants : ¨appliquer les Béatitudes dans leur manière d’exercer leurs responsabilités propres. Un défi à construire la société, la communauté ou l’entreprise dont ils sont responsables avec le style des artisans de paix; à faire preuve de miséricorde en refusant de rejeter les personnes, d’endommager l’environnement et de vouloir vaincre à tout prix.¨

François termine son message ainsi : ¨ Rien n’est impossible si nous nous adressons à Dieu dans la prière. Tous nous pouvons être des artisans de paix¨.

Résumé par François Adam, Comité de pastorale sociale

Journée mondiale 2014, du migrant et du réfugié.
Résumé du message du Pape François

Prenant acte de la sollicitude de Jésus pour les plus vulnérables et marginalisés, Lui qui a dit ¨J’étais un étranger et vous m’avez accueilli¨, ( Mt 25,35) et de la maternité universelle de l’Église, manifestée dès la Pentecôte et reprise par le concile Vatican II, notre pape rappelle que l’Église ¨diffuse dans le monde la culture de l’accueil et de la solidarité, selon laquelle personne ne doit être considéré inutile, encombrant ou être écarté.¨

Mais cette culture ne va pas de soi à notre époque qui connaît de vastes migrations; le pape constate que souvent ces dernières ¨ suscitent méfiances et hostilités, même dans les communautés ecclésiales, avant même qu’on ne connaisse les parcours de vie, de persécution ou de misère des personnes impliquées. Comme il a dit dans son exhortation. La joie de l’Évangile, ¨ nous sommes tentés d’être des chrétiens qui se maintiennent à une prudente distance des plaies du Seigneur (# 270). Le courage de la foi, de l’espérance et de la charité permet de réduire les distances qui séparent des drames humains. Jésus-Christ est toujours en attente d’être reconnu dans les migrants et dans les réfugiés.¨

Face au caractère multiculturel des sociétés contemporaines, il faut plus que la simple tolérance, évidemment nécessaire; l’Église est appelée à ¨ favoriser le passage d’une attitude de défense et de peur, de désintérêt ou de marginalisation à une attitude qui ait comme base la « culture de la rencontre », seule capable de construire un monde plus juste et fraternel¨. Cette culture de la rencontre permettra, entre États et organisations à tous les niveaux, l’émergence d’un ¨ réseau universel de collaboration, fondé sur la défense de la dignité et de la centralité de chaque personne humaine

De cette manière, la lutte contre le honteux et criminel trafic d’êtres humains, contre la violation des droits fondamentaux, contre toutes les formes de violence, d’oppression et d’esclavage sera plus incisive.¨

À la mondialisation du phénomène migratoire, il faut répondre par la mondialisation de la charité et la coopération, de manière à humaniser les conditions des migrants. En même temps, il faut intensifier les efforts pour créer les conditions aptes à garantir une diminution progressive des causes qui poussent des peuples entiers à laisser leur terre natale, en raison de guerres et de famines, l’une provoquant souvent l’autre. À la solidarité envers les migrants et les réfugiés, il faut joindre le courage et la créativité nécessaires pour développer au niveau mondial un ordre économico- financier plus juste et équitable uni à un engagement croissant en faveur de la paix, condition indispensable de tout progrès authentique.

Le 30 mars 2014, la paroisse St-François d’Assise a été l’hôte de l’événement diocésain pour la journée mondiale des migrants et réfugiés. Un groupe de 7 personnes a représenté notre secteur pastoral lors de l’événement pour la journée mondiale du migrant et du réfugié qui a eu lieu dimanche le 18 janvier 2015 au centre Scalabrini. Environ 200 personnes du diocèse de Montréal étaient présentes lors de ce bel événement où nous avons réfléchi au message du pape pour terminer avec un souper tous ensemble.

François Adam,
pour le comité de pastorale sociale